
par Oneyda Díaz Rodriguez
Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a ordonné mardi de suspendre immédiatement la collaboration du renseignement avec les agences de sécurité des États-Unis en réponse aux attaques contre des petit bateaux et des exécutions extra-judiciaires en mer des Caraïbes et dans le Pacifique oriental.
Cette mesure a été annoncée sur le compte officiel X du président : «On donne l'ordre à tous les niveaux du renseignement de la force publique de suspendre l'envoi de communications et d'autres éléments aux agences de sécurité des États-Unis» tant que les bombardements exécutés par le gouvernement de Donald Trump persisteront.
Le président a fondé sa décision sur le fait que «la lutte contre les drogues doit être soumise aux droits de l'homme du peuple des Caraïbes», et il a réaffirmé que les attaques des États-Unis sont des violations de la souveraineté et du droit international.
Il a pris cette décision après les opérations militaires menées à bien par les États-Unis face aux côtes du Venezuela, en mer des Caraïbes et dans le Pacifique oriental qui ont fait environ 75 morts et ont détruit quelques 20 bateaux.
Ces attaquent, réalisées avec des missiles contre des bateaux de petite taille, ont été qualifiées par les experts de l'Organisation des Nations unies (ONU) «d'exécutions sommaires» et contraires au droit humanitaire. Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Volker Türk, a condamné publiquement ces actions.
La Colombie se joint ainsi au Royaume-Uni, qui suspend également l'échange de renseignements avec les États-Unis, selon les médias. Des sources consultées par CNN ont indiqué que Londres a cessé de partager des données pour ne pas être considérée comme complice d'opérations qu'elle considère comme illégales après des années de collaboration dans la localisation de «bateaux de trafic de drogue» pour qu'ils soient interceptés par les garde-côtes des États-Unis.
Le gouvernement colombien a critiqué plusieurs fois la stratégie antidrogue de Washington. Gustavo Petro a réaffirmé que son gouvernement donne la priorité au respect de la souveraineté et de droits de l'homme sur la coopération militaire dans des situations qu'il considère comme illégales.
source : TeleSur via Bolivar Infos